Fin 2021, IoT Analytics recensait plus de 12,3 milliards d’objets connectés à travers le monde. Ce nombre devrait décupler dans les cinq prochaines années, d’après la plupart des analystes. Le secteur de l’Internet des Objets pourrait ainsi peser 1 500 milliards de dollars en 2025, selon la CNUCED. Dans ce contexte, la connectivité IoT est décisive pour pouvoir répondre aux attentes des utilisateurs et des entreprises.
Qu’est-ce que la connectivité IoT ?
La connectivité IoT désigne l’interconnexion entre les points d’un écosystème formé d’objets connectés. Les points en question peuvent être des capteurs, des routeurs, des passerelles, des plateformes, des applications, des systèmes tiers, etc. Le terme connectivité renvoie aussi aux solutions réseau assurant la communication entre ces objets. D’ailleurs, il existe désormais un large choix de technologies pour créer ce type d’écosystème, comme vous pouvez le voir ici.
Techniquement, l’IoT (Internet des Objets) repose sur l’échange d’informations entre des objets connectés à travers un réseau avec ou sans fil. Cette communication peut s’effectuer grâce à des solutions « courte portée » ou « longue distance ». Pour votre écosystème IoT, vous pouvez, par exemple, choisir entre les réseaux :
- PAN (Personal Area Network), par exemple : RFID, NFC, Bluetooth, etc. ;
- LAN (Local Area Network), réseau local privé filaire (Ethernet) ou non (Wifi) ;
- WAN (Wide Area Network), couvrant des dizaines de kilomètres carrés ;
- LPWAN (Low Power Wide Area Network), WAN économe en bande passante et en énergie, comme Sigfox ou LoRaWAN ;
- Cellulaires (2G, 3G, 4G et 5G), nécessitant des cartes SIM M2M ;
- Satellitaires, à couverture globale et sensible aux facteurs environnementaux (localisation, enfouissement, intempéries, etc.).
Cette classification se base entre autres sur la portée du signal ainsi que la nature et le flux de données supportées. À ce niveau, vous pouvez déjà identifier la catégorie de solutions la plus adaptée pour l’usage envisagé. Il faudra ensuite analyser et comparer les spécificités de chaque technologie pour trouver la meilleure option.
Comment cela fonctionne ?
La connectivité IoT joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’Internet des Objets. En effet, elle permet de transmettre les instructions vers des exécutants ou de récupérer des données depuis des capteurs. Le transfert peut aussi être effectué dans les deux sens, en fonction de l’écosystème considéré. Quoi qu’il en soit, la solution choisie permettra de profiter des différents avantages des objets connectés.
Concrètement, l’IoT s’appuie en général sur des capteurs associés à des installations ou des lieux physiques. Ces dispositifs enverront les informations collectées vers les plateformes dédiées à travers un réseau. Les données seront ensuite analysées et éventuellement complétées pour pouvoir être utilisées. Selon l’écosystème en place, il peut s’agir de plateformes de data visualisation ou de data management.
Grâce aux données obtenues, un industriel sera, par exemple, en mesure d’optimiser ses processus ou de limiter ses dépenses énergétiques. L’IoT permet également de profiter de certaines innovations telles que la maintenance prédictive. Dans le milieu des transports, ces solutions permettront plutôt de surveiller les flottes, de gérer le covoiturage, d’effectuer des suivis d’accident… Une connectivité IoT adaptée rendra alors l’écosystème dynamique et réactif au quotidien.
Comment choisir la connectivité IoT ?
Vous avez besoin de considérer plusieurs facteurs pour choisir une connectivité IoT. Les professionnels se focalisent souvent sur trois points principaux, à savoir la portée, la bande passante et la consommation d’énergie. Effectivement, ces critères permettent de départager les différents types de réseau existant. Ils compliquent, en revanche, le choix entre des solutions proches. Ainsi, il vaut mieux vérifier à la fois :
- La portée, la qualité et la fiabilité du réseau ;
- Le débit de la connexion et le volume de données pouvant être transmis ;
- La consommation d’énergie et la durée de vie de la batterie ;
- Le coût de la connectivité.
Ce dernier paramètre est non négligeable pour tout type de structure. Vous ne devez pas pour autant prioriser le coût, au détriment des spécifications techniques des solutions IoT. De plus, il est important de mesurer les limites de ces systèmes, même si les technologies et les normes évoluent continuellement. Vous devez donc trouver un équilibre entre les différentes caractéristiques recherchées.
Par exemple, un système longue portée implique généralement une consommation d’énergie conséquente. Il en est de même pour les solutions affichant un débit élevé. Avec les technologies actuelles, ces gains en performance entrainent souvent des pertes en matière d’efficacité énergétique. Vous devrez alors faire des concessions, en vous basant sur vos priorités (portée, débit, coût, stabilité, consommation…).