Les robo-advisors incarnent la digitalisation progressive de la gestion de patrimoine et la démocratisation de l’investissement en Bourse. En effet, ils offrent des conseils financiers automatisés, personnalisés et accessibles au grand public. La formule repose en grande partie sur les nouveaux outils numériques, comme l’IA (intelligence artificielle). Cela dit, le modèle intègre et valorise aussi l’expertise humaine.
Qu’est-ce qu’un robo advisor ?
En 2010, les épargnants américains ont constaté les inconvénients et les avantages des robo-advisors pour investir en bourse. L’année a notamment été marquée par le fast-crash du 6 mars provoqué par un gestionnaire de portefeuille automatisé. Le robot en question a soudain vendu 4 milliards de titres et fait chuter le Dow Jones de 9 % en une dizaine de minutes. Cette action a incité d’autres bots à suivre le mouvement et à accentuer la dévaluation de l’indice.
Après l’incident, les conseillers financiers dématérialisés ont cherché à se démarquer de ce type de « robots ». Ce positionnement reste d’ailleurs perceptible dans l’article sur l’avis sur Yomoni. La démarche a néanmoins été favorisée par la disparition du « t » du nom originel dans le langage courant. Ainsi, l’écriture « robo advisor » est privilégiée pour ce modèle de services de conseil financier. Les débats restent, en revanche, ouverts concernant le trait d’union.
Quoi qu’il en soit, un robo advisor est une plateforme d’aide à l’investissement et à la gestion de patrimoine. Le concept se définit essentiellement par la rationalisation de l’expertise par l’automatisation des tâches internes ou à faible valeur ajoutée. En d’autres termes, les conseillers financiers interviennent seulement sur les opérations requérant leur savoir-faire. L’IA permet, de son côté, d’analyser le profil de chaque investisseur pour déterminer les meilleurs supports sur les marchés boursiers.
Quels sont ses avantages ?
La rentabilité est un des premiers avantages des robo-advisors pour investir en bourse. L’automatisation permet en effet de limiter les coûts de fonctionnement de la société de conseil et de pilotage d’investissement. Cette réduction des charges aide logiquement à faire baisser les frais de gestion. De ce fait, les conseils financiers sont plus accessibles aux particuliers et aux investisseurs indépendants.
En général, les conseillers financiers traditionnels facturent diverses prestations et appliquent des frais de gestion non négligeables (1 % et plus). Le coût devient alors dissuasif pour les épargnants et les petits investisseurs. Par conséquent, les services deviennent automatiquement sélectifs, même avec des tickets d’entrée abordables. Les robo-advisors affichent, pour leur part, des frais de gestion faible allant jusqu’à 0,7 %, voire selon les actifs. De plus, ils sont accessibles dès 1 000 euros.
À partir de ce montant, l’épargnant bénéficie d’une prestation d’aide à la gestion de placements. L’offre peut inclure un service-conseil, une tenue de portefeuille ou une gestion d’actifs guidée. Dans tous les cas, l’IA élabore une stratégie sur mesure à partir du profil de risque, des objectifs et des valeurs de l’épargnant. Les algorithmes peuvent ensuite mener vers des ISR (investissements socialement responsables), des unités de comptes en assurance vie, des ETF…
Quelques conseils pour bien investir
Le gain de temps fait partie des grands avantages des robo-advisors pour investir en bourse. D’une part, l’automatisation permet aux investisseurs de déléguer des actions chronophages comme la constitution et la gestion des portefeuilles. D’autre part, elle rend les conseillers plus disponibles pour accompagner les épargnants et intervenir face à des situations délicates. Le modèle optimise ainsi les performances des placements choisis et des spécialistes impliqués.
Pour bien investir, il convient toutefois de rappeler le rôle de chacun, de l’élaboration à l’exécution des stratégies en bourse. Les algorithmes sont seulement des outils. Ils donnent donc des résultats variables selon la quantité et la pertinence des données fournies. De leur côté, les experts en finance sont avant tout des conseillers. Les épargnants sont ainsi responsables des décisions prises et des arbitrages réalisés sur les marchés. Sur cette base, il est important de mesurer pleinement que :
- Les indicateurs et les taux renvoient à de l’argent réel ;
- Les placements représentent des rémunérations ou des pertes potentielles ;
- Les projections sont des probabilités et non des certitudes ;
- Les résultats passés ne garantissent pas les valeurs futures des indices ;
- Les mandats comme les procurations comportent toujours une décharge de responsabilité des plateformes concernées.
De plus, les rendements potentiels sont généralement proportionnels aux risques de perte de capital. Des fonds garantis offrent alors rarement des revenus élevés. À l’inverse, des actifs prometteurs sont le plus souvent risqués. De ce fait, l’épargnant doit uniquement investir les fonds qu’il est en mesure de perdre. La diversification permet néanmoins de répartir les risques entre les actifs des portefeuilles.