Le succès grandissant des équipements connectés marque l’avènement de l’Internet des objets ou IoT (Internet of Things). Aujourd’hui, le concept est surtout connu du grand public à travers la domotique et divers gadgets à la mode. Cette innovation est néanmoins déjà présente dans de nombreux secteurs d’activité. Les outils intelligents devraient d’ailleurs poursuivre leur progression dans tous les domaines à l’avenir.
Comment fonctionnent les objets connectés ?
Vous avez actuellement un aperçu des avantages des objets connectés à travers leurs innombrables applications pratiques. Ces équipements sont notamment utilisés dans l’urbanisme (smart city), l’industrie (smart manufacturing), la logistique (asset tracking), l‘agriculture (smart farming), etc.
Cette polyvalence vient principalement du caractère basique du concept. Il peut donc être déployé pour remplir une mission élémentaire, indépendamment du contexte. Par définition, un objet connecté est un appareil capable :
- De recueillir des informations à l’aide de capteurs (température, vitesse, débit, volume, humidité, énergie, pression, vibration, géolocalisation, etc.) ;
- D’utiliser un protocole réseau pour transmettre ces données ;
- D’interagir avec d’autres dispositifs connectés ou son environnement.
Pour fonctionner, les équipements connectés ont besoin d‘une infrastructure dédiée (réseau, serveur, routeur, etc.). Cet écosystème permettra de transmettre, de stocker et de traiter les informations issues des capteurs intégrés.
D’autre part, un outil connecté communique le plus souvent via des protocoles de communication intermachines ou M2M (Machine to Machine). Il peut aussi utiliser un LPWAN (Low Power Wide Area Network), traduit couramment par « réseau étendu à basse consommation ».
Enfin, des algorithmes sont nécessaires pour apporter de la valeur ajoutée aux données et fournir des résultats concrets aux utilisateurs. Ces calculs permettront de définir les réactions du système connecté en fonction des situations possibles. L’idée d’objet intelligent vient d’ailleurs de sa capacité à déclencher une action ou un scénario prédéfini au regard des informations collectées.
Quels objets connectés ont le plus de succès en France ?
Les consommateurs français ont découvert les avantages des objets connectés grâce aux montres, aux bracelets et aux assistants vocaux (Alexa, Google Home, etc.). En toute logique, ils apprécient particulièrement les wearables et les systèmes dédiés à la maison intelligente.
En 2020, 18 % des foyers possédaient une enceinte connectée, selon une enquête SCA-HomeServe. Les télévisions intelligentes sont aussi très prisées des ménages français. De nombreux rayons profitent par ailleurs de ce succès sur le marché grand public, notamment :
- La sécurité (serrures, détecteurs d’intrusion, alarmes, etc.)
- L’énergie (thermostats, radiateurs, ampoules intelligentes, etc.) ;
- Les ouvrants (stores, volets roulants, portes de garage connectées, etc.) ;
- L’électroménager (réfrigérateurs, aspirateurs intelligents, etc.) ;
- Les accessoires (écouteurs, balances, lunettes, miroirs connectés, etc.)
- Le jardinage (tondeuses, irrigation, arrosage intelligent, etc.).
De leur côté, les professionnels privilégient plutôt les robots, les traceurs, les outils de télémétrie… Les caméras connectées, elles, sont plébiscitées par les particuliers et les entreprises. Ce phénomène a ainsi entrainé une forte croissance des revenus dans le milieu de la sécurité. De ce fait, le marché a généré 156 millions d’euros en 2020, contre 92 millions d’euros en 2017.
Ironiquement, les caméras sont les produits connectés les plus hackés en France. Le succès de ces équipements a en effet entrainé une baisse notable des prix et de la qualité. De plus, les utilisateurs ne sont pas conscients des risques inhérents au flux de données à double sens (entrants et sortants). Ainsi, les pirates n’ont pas hésité à profiter de la situation.
Avantages des objets connectés : reconnaître les avancées techniques majeures
Pour les particuliers, les avantages des objets connectés relèvent généralement de l’amélioration de la qualité de vie. Cette technologie possède pourtant un potentiel dépassant largement le cadre du confort. Elle peut, par exemple, aider une famille à limiter son impact environnemental en optimisant sa consommation d’énergie et sa production de déchets.
Conscients de ses atouts, les professionnels multiplient actuellement les projets IoT. Les systèmes connectés leur permettront à terme de basculer d’une offre de produits à une proposition de services. Concrètement, une montre connectée, par exemple, implique une prestation associée (suivi sportif, GPS, surveillance médicale, etc.).
Le changement de paradigme visé présuppose toutefois une véritable mutation de modèles économiques et technologiques. De ce fait, cette démarche favorise entre temps diverses avancées techniques :
- Extension de l’écosystème numérique et généralisation du multicanal ;
- Optimisation de l’équilibre Cloud / infrastructures d’entreprise ;
- Diversification des connectivités (RFID, NFC, Bluetooth, WiFi, etc.) ;
- Amélioration des réseaux basse consommation (LPWAN, LoRa, Sigfox, etc.) ;
- Perfectionnement de la 5G et des futures générations de réseau ;
- Renforcement des protocoles en matière de cybersécurité ;
- Développement des solutions liées au Big Data (IA, machine learning, deep learning, maintenance prédictive, planification dynamique, etc.).
La démocratisation de l’Internet des objets accélère aussi l’adoption et l’évolution de la télémédecine. En effet, les soignants disposent d’une myriade d’outils connectés pour suivre l’état des patients (rythme cardiaque, tension artérielle, etc.). Malgré ces avantages, les consommateurs comme les professionnels ne doivent pas sous-estimer l’impact environnemental des objets connectés.
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